GREENEYES
22.5K views | +0 today
Follow
GREENEYES
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Toxique, soyons vigilant !
Scoop.it!

Aucun pays au monde ne sait quoi faire de ses déchets radioactifs, constate Greenpeace

Aucun pays au monde ne sait quoi faire de ses déchets radioactifs, constate Greenpeace | GREENEYES | Scoop.it

L’industrie électronucléaire génère des milliards de tonnes de déchets plus ou moins radioactifs, s’alarme l’ONG dans un rapport. Les pays nucléarisés misent sur l’enfouissement des déchets les plus dangereux. Mais aucun projet n’a encore abouti.


(...)


Via Build Green
Build Green's curator insight, February 2, 2019 2:14 AM

N'est-ce pas une des raisons suffisantes pour arrêter le nucléaire ?

Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Toxique, soyons vigilant !
Scoop.it!

Déchets nucléaires : la grande pagaille

Déchets nucléaires : la grande pagaille | GREENEYES | Scoop.it

Reporterre vous révélait en février qu’EDF envisage la construction d’une piscine géante de déchets nucléaires à Belleville-sur-Loire. La révélation n’avait de sens que si l’on comprend le désordre dans lequel se trouve la gestion des résidus radioactifs en France. Voici l’enquête globale, en quatre volets.

(...)


Via Build Green
No comment yet.
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Développement Durable, RSE et Energies
Scoop.it!

Energie : « Une réduction du nucléaire à 50 % serait l’amorce d’une dynamique de pertes d’apprentissage technologique et industriel »

Energie : « Une réduction du nucléaire à 50 % serait l’amorce d’une dynamique de pertes d’apprentissage technologique et industriel » | GREENEYES | Scoop.it

Dans une tribune au « Monde », l’économiste Dominique Finon et l’ingénieur Henri Prévot expliquent que le gouvernement doit retourner aux fondamentaux de l’analyse des coûts et des bénéfices, pour renoncer à une réduction de la part du nucléaire qui ne repose que sur des critères politiques.


Via Stéphane NEREAU
No comment yet.
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Home
Scoop.it!

Les petits changements d’avis sur l’énergie d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen 

Les petits changements d’avis sur l’énergie d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen  | GREENEYES | Scoop.it

Sortir du nucléaire n’est au programme ni d’Emmanuel Macron, ni de Marine Le Pen. Pour le reste tout oppose leur programme énergie, notamment vis-à-vis de l’atome, comme l’ont expliqué leurs porte-parole écologie au micro de Denis Cheissoux lors de l’émission CO2 mon amour du 29 avril. Et certaines lignes ont bougé.

Comme l’écologie en général, et la transition énergétique en particulier, ne figurait pas en très bonne place dans les programmes des candidats, le journaliste de France Inter Denis Cheissoux a cherché à en savoir plus. Il avait invité pour son émission CO2 mon amour du 29 avril les deux porte-parole écologie des deux finalistes : Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’environnement, pour Emmanuel Macron et Philippe Murer président du Collectif Nouvelle écologie pour Marine Le Pen. L’enregistrement avait eu lieu le 27 avril. Clairement, hormis sur la sortie du nucléaire et le nécessaire développement des énergies renouvelables, les programmes diffèrent. Avec quelques ajustements de dernières minutes.

 

Emmanuel Macron décorrèle Fessenheim de Flamanville

 

 

Emmanuel Macron a clarifié sa position sur le nucléaire. Pour le nucléaire, plus question de lier la fermeture de la Centrale de Fessenheim à la mise en service de celle de Flamanvile, selon ses dernières déclarations, a expliqué Corinne Lepage. En revanche, l’objectif de 50 % de nucléaire dans la production d’électricité en France, comme le fixe la Loi sur la transition énergétique, est maintenu. "Mais c’est énorme, cela signifie la fermeture de 15 réacteurs nucléaires, de développer massivement les renouvelables et d’investir dans la sobriété énergétique", rappelle la porte-parole écologiste d’Emmanuel Macron. Mais selon elle, concernant les arbitrages à venir, "Emmanuel est très clair. Il a dit 50 % et que les grandes décisions sur la suite se prendront en fonction de trois critères : l’audit de l’ASN en 2018 sur les 58 réacteurs, le coût réel du nucléaire, car pour l’instant on ne le sait pas, et la comparaison avec les autres énergies." 

 

Marine le Pen recule sur la nationalisation d’EDF

 

Pour Marine Le Pen, pas question de fermer Fessenheim. "La transition énergétique consiste pour nous à se passer des énergies fossiles, mais on ne peut pas se passer du nucléaire en même temps, explique Philippe Murer au micro de Denis Cheissoux. Au contraire, on voudrait utiliser les centrales, notamment la nuit pour produire de l’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau. Elle servira pour l’industrie, les voitures à combustibles." Le Front national envisage même déjà le renouvellement des centrales en défendant la technologie au thorium, a priori moins dangereuse et produisant moins de déchets - "abandonnée au profit de l’uranium à cause des militaires qui voulaient du plutonium pour leurs bombes" selon Philippe Muller - mais pour lequel il faudra investir en recherche. Une technologie qui serait de plus en adéquation parfaite avec le souhait d’indépendance énergétique de la France. "On a 90 ans de réserve de thorium en France", avance le président de Nouvelle écologie. En revanche, sur la nationalisation Total d’EDF, au cœur du programme de la candidate frontiste qui milite pour un état stratège, notamment en matière d’énergie, la candidate semble tergiverser selon son porte-parole.

 

L’éolien, le problème commun

 

En revanche, Marine Le Pen ne démord pas de son moratoire sur l’éolien, y compris offshore. Ce serait non seulement un problème touristique, mais aussi de santé publique et "les gens des campagnes trouvent que le paysage est abîmé par les éoliennes", rappelle Philippe Muller. Consciente de ce dernier problème, Corinne Lepage avance une solution : "Lorsque ce sont les gens eux-mêmes, avec des entreprises locales, qui font leur installation, il n’y a pas de recours, avance-t-elle. Notre programme vise à aider au développement de l’énergie citoyenne avec l’autoconsommation et des sociétés coopératives d’habitant." Un programme en ligne directe avec la loi de transition énergétique de 2015, portée par Ségolène Royale, dont justement Emmanuel Macron s’est engagé à poursuivre le travail en matière de transition énergétique et environnementale dans son discours du 1er mai.


Via Jacques Le Bris
No comment yet.
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Home
Scoop.it!

Energie : les dessous géopolitiques du nucléaire français

Energie : les dessous géopolitiques du nucléaire français | GREENEYES | Scoop.it

On vous parle de l’importance du nucléaire dans l’indépendance de la France. Une « souveraineté énergétique » qui est basée sur l’importation massive d’uranium d’Afrique et sur un brevet américain !
Pour le « Made in France » on a connu mieux.
Face au risque des décolonisations le pouvoir nucléaire s’est substitué au pouvoir colonial.
Ce système a été construit pour compenser la perte de ressources liées à cette émancipation. Gabon, Niger, Madagascar fournissent l’essentiel de l’uranium nécessaire aux réacteurs français. L’uranium « français » ne l’est donc pas du tout.
Cette énergie est politique. Cette énergie n’est pas « exceptionnelle » : gourmande en ressource, risquée. Depuis quelques années on assiste à l’effondrement du « système nucléaire français » : AREVA en faillite rachetée par un EDF mal en point… cette énergie n’est plus compétitive.


Via Jacques Le Bris
No comment yet.
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Home
Scoop.it!

Les mécomptes de Ségolène Royal sur l’arrêt de réacteurs nucléaires

Les mécomptes de Ségolène Royal sur l’arrêt de réacteurs nucléaires | GREENEYES | Scoop.it

La ministre de l’environnement prévoit le « non-redémarrage de deux à six réacteurs » à l’horizon 2023. Un chiffrage très éloigné des objectifs de la loi de transition énergétique.

 

On a beau faire additions, soustractions, règles de trois et preuves par neuf, il y a un problème dans les calculs du gouvernement sur le nucléaire. Interrogée par le député du Doubs Eric Alauzet (socialiste, écologiste et républicain), mercredi 6 juillet, sur les réacteurs àfermer pour réduire de 75 % à 50 % la part de l’électricité d’origine nucléaire à l’horizon 2025, comme le prévoit la loi de transition énergétique, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a répondu qu’était aujourd’hui prévu « le non-redémarrage de deux à six réacteurs ». Deux à six seulement ?

Reprenons. Le parc électronucléaire français compte 58 réacteurs. A production d’électricité constante, réduire d’un tiers la part du nucléaire nécessite, pour faire simple, de fermer un tiers d’entre eux, soit une vingtaine. Et même un peu plus, les unités arrêtées les premières étant vraisemblablement de la génération la plus ancienne et la moins puissante, celle des 900 mégawatts (MW), qui pèsent moins dans la balance que les tranches plus récentes de 1 300 et 1 450 MW.

C’est ce que prévoyait l’accord de gouvernement signé entre socialistes et écologistes avant l’élection de François Hollande, qui mentionnait « la fermeture progressive de 24 réacteurs ». C’est aussi l’ordre de grandeur que retenait, au printemps 2014, le directeur de l’énergie et du climat au ministère, Laurent Michel, qui évoquait l’abandon d’« une vingtaine de réacteurs ». C’est encore l’estimation avancée dans son rapport 2016 par laCour des comptes, qui donne comme fourchette « de 17 à 20 réacteurs ». Et c’est... moins que ce qu’évalue Greenpeace, qui établit entre 27 et 31 le nombre d’unités à arrêter d’ici à 2025.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/07/08/les-mecomptes-du-gouvernement-sur-l-arret-de-reacteurs-nucleaires_4966522_1653054.html#WxiWV3kDYT4WgyBz.99

 


Via Jacques Le Bris
No comment yet.
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Think outside the Box
Scoop.it!

Réduire l'activité des déchets nucléaires d'un million d'années à 30 minutes, le prix Nobel de physique y croit

Réduire l'activité des déchets nucléaires d'un million d'années à 30 minutes, le prix Nobel de physique y croit | GREENEYES | Scoop.it

Gérard Mourou, professeur émérite à l’École polytechnique et récompensé du prix Nobel de physique 2018 pour ses travaux sur les lasers.


 


Le 2 octobre, le physicien français Gérard Mourou a reçu le prix Nobel de physique pour ses travaux sur les lasers. Dans un article publié sur The Conversation, le chercheur explique l'une des applications possibles de sa technique : réduire considérablement la durée de vie des déchets nucléaires. Annonçant une collaboration avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), Gérard Mourou donne rendez-vous dans dix ans...


 


Et si nous parvenions à réduire la durée de vie des déchets nucléaires d’un million d’années à... 30 minutes ? C’est la promesse incroyable formulée par Gérard Mourou, professeur émérite à l’École polytechnique. Le mardi 2 octobre, il a reçu le prix Nobel de physique 2018 pour ses travaux sur les lasers avec le physicien américain Arthur Ashkin et la chercheuse canadienne Donna Strickland.


Le coup de sabre laser dans la poubelle radioactive serait bienvenu. La gestion des déchets nucléaires est un sujet explosif. Cet automne, en France, un débat public doit ouvrir sur le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). En parallèle, le projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) situé à Bure (Meuse) suscite des débats houleux.


 

Dans un article édité par Benoît Tonson et publié sur The Conversation (reproduit ci-dessous), Gérard Mourou explique le fonctionnement de la technique qui lui a valu le prestigieux prix Nobel. Le scientifique confie aussi qu’il va travailler avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour proposer quelque chose d’ici dix à quinze ans. Ses recherches pourraient également servir dans la chirurgie de l’oeil.


Conversation avec Gérard Mourou, prix Nobel de physique 2018 :


Gérard Mourou, professeur émérite de l’École polytechnique a été récompensé par le prix Nobel de physique 2018. Il partage cette récompense avec la Canadienne Donna Strickland pour avoir conjointement élaboré une méthode de génération d’impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité, ainsi qu’avec Arthur Ashkin pour l’invention des pinces optiques et de leurs applications médicales. The Conversation l’a rencontré à l’École polytechnique, le jour de l’annonce du prix.


 


La technique qui m’a valu le Nobel


 


J’ai obtenu le Nobel pour l’invention d’une technique laser appelée chirped pulse amplification (CPA) : une méthode de génération d’impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité. Elle permet d’obtenir des puissances considérables, d’aller dans des domaines de la physique qu’on ne pouvait pas atteindre. Les puissances de laser atteintes aujourd’hui sont de l’ordre de 1021 W/cm2. Elles permettent d’obtenir des pressions, températures et champs électriques extrêmement élevés en laboratoire.


Avant le développement de cette technique, on était gêné car on arrivait à un certain seuil de puissance où on ne pouvait plus amplifier. Le champ électrique laser était tellement élevé que l’on endommageait le matériel optique lui-même.


C’est en 1983, avec mon étudiante Donna Strickland avec qui je partage ce Nobel que nous avons imaginé la CPA.


Notre idée était d’étaler dans le temps les composantes de fréquence et allonger les pulsations de quelques femtosecondes (10-15 secondes) à quelques nanosecondes (10-9). Cela diminue leur intensité et permet de les amplifier sans saturation. Un second système de réseaux recomprime ensuite les pulsations amplifiées. Un énorme gain en intensité est réalisé. C’est comme au karaté : on délivre une puissance très importante dans un temps très, très bref.


Lorsque j’ai soumis cette idée à Donna, en lui demandant de la mettre en œuvre, elle m’a répondu que c’était "facile" et que ça "ne constituait même pas un sujet de thèse". Je peux lui dire aujourd’hui, qu’elle avait raison ce n’était pas un sujet de thèse, c’était un sujet de prix Nobel !


 


 


 


Un laser surpuissant pour la chirurgie de l'oeil


 


La plus connue des applications, c’est la chirurgie de l’œil : c’est notre invention !


Ce que l’on appelle la chirurgie femtoseconde réfractive de l’œil et de la cornée. L’impulsion est tellement courte que l’on peut faire une ablation alors que la matière n’a pas le temps de suivre, donc rien n’est détruit autour. Le risque d’effet délétère pour le patient est ainsi minimisé et notre technique a permis de corriger la vue de millions de personnes.


Tout est parti d’un accident : au début de l’utilisation de ce laser, un étudiant était en train de monter son expérience, d’aligner le laser. D’un coup "pof", il prend un coup de laser dans l’œil ! On l’amène à l’hôpital et quand l’interne l’a examiné, il s’est exclamé : "incroyable ! Qu’est ce que c’est comme laser ?" L’œil était endommagé, mais là, la blessure était "parfaite". C’est-à-dire qu’il y avait une tâche, nette, sans débris autour, alors qu’habituellement une lésion provoquée par un laser ressemble à un volcan. On a pensé qu’il y avait là, matière à essayer cette technologie dans le domaine de l’ophtalmologie. Deux ou trois jours après, le médecin m’a téléphoné en me demandant de faire partie de notre équipe, et nous avons travaillé ensemble à l’élaboration de cette technique.


 


Une idée pour les déchets nucléaires


 


Celle qui me tient particulièrement à cœur est le traitement des déchets radioactifs avec nos techniques lasers. Je m’explique : prenez un noyau atomique : il est composé de protons et de neutrons, si on met un neutron en plus ou si on enlève un, ça change absolument tout. Ce n’est plus le même atome, ses propriétés vont alors totalement changer. La durée de vie de ces déchets est changée fondamentalement : on peut la réduire d’un million d’années à 30 minutes !


On est déjà capable d’irradier avec un laser à grand flux beaucoup de matière d’un seul coup, la technique est donc parfaitement applicable et théoriquement rien ne s’oppose à une utilisation à échelle industrielle. C’est le projet que je suis en train de lancer en collaboration avec le CEA. Nous pensons que d’ici 10 ou 15 ans nous pourrons vous montrer quelque chose.


C’est vraiment ce qui continue à me faire rêver : toutes les applications futures de notre invention. Lorsqu’on travaille, c’est la passion qui nous anime, pas les espoirs de Prix Nobel. C’est notre curiosité qu’il nous faut assouvir. Après mon prix, je vais continuer !


 


Benoît Tonson, Éditeur Science + Technologie, The Conversation


La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.


 


 


 


Via Jacques Le Bris
No comment yet.
Rescooped by Yves Carmeille "Libre passeur" from Re Re Cap
Scoop.it!

Avec Macron et Hulot, « nous sommes entrés dans une ère de régression » de la politique d’environnement

Avec Macron et Hulot, « nous sommes entrés dans une ère de régression » de la politique d’environnement | GREENEYES | Scoop.it

L’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, qui avait appelé à soutenir Emmanuel Macron en 2017, reconnaît dans cette tribune s’être trompée : le gouvernement nous a fait entrer en matière écologique « dans une ère de régression d’autant plus dangereuse qu’elle s’accompagne d’une communication permanente et habile directement contraire à la réalité des choix qui sont opérés ».

 

Lorsque j’avais décidé à la fin de l’année 2016 de soutenir la campagne d’Emmanuel Macron, je ne l’avais pas fait en raison de ses convictions écologistes mais parce que je pensais sincèrement que son intelligence lui avait permis de percevoir la gravité des défis auxquels nous sommes confrontés et la nécessité d’entreprendre dans ce domaine comme dans les autres des réformes de structure permettant de changer de logiciel. La nomination de Nicolas Hulot numéro trois du gouvernement était d’excellent augure.

Malheureusement, je me suis trompée car la politique menée aujourd’hui par M. Macron est différente de celle de ses prédécesseurs, mais au mauvais sens du terme. Nous sommes en effet entrés dans une ère de régression d’autant plus dangereuse qu’elle s’accompagne d’une communication permanente et habile directement contraire à la réalité des choix qui sont opérés.

Les discours sont brillants, qu’il s’agisse de ceux du président de la République, qui se veut le chantre mondial de la lutte contre le dérèglement climatique, ou de ceux du ministre d’État, qui défend d’autant mieux une vision écologique du monde qu’elle concerne le très long terme et permet donc de passer sous silence les décisions catastrophiques et contre-productives qui sont prises. À ceci s’ajoute le fait que le ministre d’État s’est vu imposer de présenter lui-même comme de bonnes décisions les arbitrages qu’il a perdus, donnant ainsi le sentiment que plus personne ne défend l’environnement.

Et pourtant, sur quelques dossiers, les régressions sont patentes. Commençons par l’énergie ; l’abandon du 50 % de nucléaire en 2025 qui se double d’une volonté qui s’affirme chaque jour davantage de construire de nouveaux réacteurs nucléaires et de faire durer jusqu’à 60 ans des réacteurs dont les défaillances ne cessent de croître. Pour maintenir ce haut niveau de nucléaire, les choix avancés dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie sont les plus mauvais pour les énergies renouvelables comme pour l’efficacité énergétique et ils s’accompagnent de tout ce qui peut être imaginé pour réduire l’autoconsommation, défavoriser la croissance du renouvelable et faire supporter par les contribuables la dette démesurée d’EDF.

Continuons par la lutte contre la pollution de l’air : avec des feuilles de route qui n’ont convaincu personne et surtout pas la Commission européenne, le refus de s’attaquer réellement au diesel et de prendre quelque mesure que ce soit qui pourrait être désapprouvée par le monde de l’automobile.

Poursuivons avec la délivrance de permis d’hydrocarbures, notamment en outre-mer, et de permis miniers passés d’autant plus inaperçus que la communication autour de la loi sur l’interdiction de nouveaux permis d’hydrocarbures a laissé supposer aux pauvres citoyens que nous sommes que ceux-ci étaient effectivement interdits.

 

Le plus grave tient aux atteintes multiples portées au droit de l’environnement

Et que dire de l’abandon en rase campagne de la plupart des engagements pris en faveur du bio, du refus de créer un fonds d’indemnisation des pesticides au motif que les études sont insuffisantes ou encore d’inscrire dans la loi l’engagement de sortir du glyphosate dans les trois ans ? Ceci s’ajoute à la position catastrophique prise par la France au niveau communautaire sur la définition des perturbateurs endocriniens directement opposée à la position courageuse de Ségolène Royal.

À quoi encore s’ajoutent la remise en cause de la loi Littoral dans la loi Élan alors que le grignotage des côtes du fait de l’érosion marine devrait conduire au contraire en étendre le contenu, l’abandon des mesures de protection de la loi Abeille concernant les ondes électromagnétiques, alors même que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient enfin de reconnaître la réalité des pathologies liées à l’électrosensibilité et une série de décisions individuelles qui sont autant de décisions défavorables à la protection des ressources, de la biodiversité et de la santé humaine : usine Total de la Mède, qui va utiliser massivement de l’huile de palme venue de Malaisie (contre, dit-on, la vente de Rafale), autorisation des rejets et de stockage à terre pour Alteo, etc. La liste n’est pas exhaustive.

Le plus grave tient sans doute aux atteintes multiples portées au droit de l’environnement, qui devient dans bien des cas une option et non une obligation. Au nom de l’expérimentation, il est désormais possible de s’affranchir des normes environnementales ; les études d’impact sont réduites à leur plus simple expression, la rubrique des installations classées soumises à autorisation se réduit comme une peau de chagrin au bénéfice d’installations soumises à une simple déclaration voire à rien.

Et la démocratie environnementale s’est perdue dans les sables mouvants d’une réforme constitutionnelle dans laquelle la troisième chambre, qui aurait dû être celle du long terme avec les droits de veto indispensables, va rester un accessoire peut-être même dangereux si la réforme prétend la substituer à toutes les autres expressions de la société civile.

 

 

Un quinquennat dure cinq ans. Il reste quatre ans pour changer de braquet, de direction et de sens.

 

Corinne Lepage est présidente de Cap21/Le Rassemblement citoyen.


Via Jacques Le Bris
No comment yet.
Scooped by Yves Carmeille "Libre passeur"
Scoop.it!

De plus en plus de travailleurs sont exposés à la radioactivité en France

De plus en plus de travailleurs sont exposés à la radioactivité en France | GREENEYES | Scoop.it
Selon un rapport de l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire publié mardi, de plus en plus de travailleurs sont exposés à la radioactivité en France mais les incidents graves sont moins nombreux.
No comment yet.
Scooped by Yves Carmeille "Libre passeur"
Scoop.it!

Défauts sur la cuve de l’EPR de Flamanville : l'Autorité de sûreté nucléaire avait alerté EDF dès 2005 de dysfonctionnements chez le fabricant

Défauts sur la cuve de l’EPR de Flamanville : l'Autorité de sûreté nucléaire avait alerté EDF dès 2005 de dysfonctionnements chez le fabricant | GREENEYES | Scoop.it
Des documents révélés par franceinfo montrent que, dès 2005, l'Autorité de sûreté nucléaire avait alerté EDF puis Areva sur des problèmes de qualité à l'usine Creusot Forge. C'est là qu'a été fabriquée la cuve de l’EPR de Flamanville (Manche).
No comment yet.
Scooped by Yves Carmeille "Libre passeur"
Scoop.it!

Bikini, l’atoll irradié devenu un paradis

Bikini, l’atoll irradié devenu un paradis | GREENEYES | Scoop.it
En chassant l’homme de l’atoll de Bikini, les essais nucléaires américains du milieu du XXe siècle ont favorisé l’épanouissement des récifs coralliens, racontait cet article de La Repubblica paru en 2008.
No comment yet.