GREENEYES

Il faut cesser d'opposer nature et culture si on veut sauver la première et pour cela, il faut l'intégrer à notre quotidien, via entre autres l'architecture. C'est la base de la réflexion de Vladimir Belogolovsky qui échange ici avec les fondateurs de WOHA Wong Mun Summ et Richard Hassell, cabinet d'architectes travaillant à Singapour pour rendre la ville soutenable. Le manque de place et le contexte climatique, dont le manque d'eau, poussent à la créativité et Singapour devient un laboratoire urbain incontournable. WOHA intègre les principes environnementaux et sociaux à toutes les étapes de leurs projets pour un résultat franchement bluffant qui efface la frontière entre nature et culture et pose les bases d'une nouvelle relation qui doit servir de base pour la ville de demain.

La végétation en ville nous donne l'opportunité de renouer avec des rythmes naturels. Ce point de vue est important, dans notre quotidien, nous avons tendance à gommer toute variation. Entre chauffage et climatisation, on cherche à avoir une température constante au prix d'une consommation énergétique folle, on cherche à avoir un niveau d'eau constant, en transformant nos rivières en canaux ne respirant plus et en ne comprenant pas quand elles débordent ou sont à sec. Franck Michigan insiste sur cette importance de remettre la nature en ville pour nous rappeler le changement cyclique, le rythme jour-nuit, le rythme des saisons. Il faut alors une nature naturelle, moins contrôlée. C'est un beau discours.