La France devient leader européen de l’“e-gouvernement” | Luxembourg pourrait faire mieux | Luxembourg (Europe) | Scoop.it
Doucement mais sûrement, la France se hisse dans le top mondial des pays où la gouvernance en ligne est la plus développée. Au niveau européen, elle a décroché en 2014 la première place du classement “e-gouvernement”, réalisé tous les deux ans par l’Organisation des nations unies (ONU) [cliquez ici pour accéder à l’étude, en anglais].

L’Hexagone passe ainsi devant les Pays-Bas, le Royaume-Uni et le Danemark, qui occupaient le podium européen lors de l’édition précédente, en 2012, et atteint la quatrième place mondiale, derrière la Corée du Sud, l’Australie et Singapour. Le classement de l’ONU repose sur un indice de développement de l’e-gouvernement calculé à partir de trois critères : les services en ligne accessibles aux citoyens, les investissements en termes d’infrastructures de télécommunication et le capital humain.



Championne des services en ligne

La France se distingue notamment en décrochant la première place mondiale du classement des services en ligne, “grâce aux actions menées pour améliorer leur qualité, intégrer les sites gouvernementaux et encourager la consultation des citoyens”, détaille l’étude, qui cite l’exemple du portail Service-public.fr.

L’ONU salue également l’action française en termes de développement des logiciels libres, faisant explicitement référence à la circulaire de 2012 de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour étendre leur utilisation dans les administrations. Une politique qui, tout en diminuant les dépenses liées aux nouvelles technologies, a permis d’“encourager l’innovation et l’engagement d’autres acteurs, tels que les autorités locales ou les communautés de développeurs, dans la coproduction de services en ligne”, souligne l’étude.

Ouverture des données

L’ouverture des données publiques des administrations, ou open data, est également passée au crible du rapport de l’ONU, qui cite la création en France de la mission Etalab, “entité spécifique placée sous l’autorité de l’exécutif”. Le rapport note aussi le besoin des différents gouvernements de disposer d’un “responsable du contrôle, de la gouvernance et de l’utilisation des données”, également appelé chief data officer. En France, la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a annoncé en mai dernier la création d’un tel poste, sans que personne n’ait été nommé pour l’heure à ces fonctions [cliquez ici pour lire notre article “L’administration se dote d’un chef des données publiques”].

L’engagement de l’Hexagone en matière d’open data s’est poursuivi en août dernier avec l’élection de la France au comité directeur de l’“Open governement partnership”, un partenariat international visant à favoriser l’échange de bonnes pratiques sur l’ouverture des données [cliquez ici pour lire notre article “La France adhère au club international des gouvernements ouverts”]. De quoi grappiller encore quelques places dans le prochain classement de l’ONU…