A Toulouse, une seconde vie pour les Playmobil | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

TOULOUSE (AP) — Ils offrent une nouvelle jeunesse aux vieux Playmobil: née d'un rêve d'enfant, une jeune entreprise de la région toulousaine s'est spécialisée dans la restauration et la vente de figurines d'occasion de la fameuse marque allemande. Depuis mai 2010, ses trois créateurs font revivre les anciennes collections et vont jusqu'à créer des personnages sur mesure pour des particuliers tout aussi passionnés.
Des décors Far West à l'époque victorienne en passant par l'espace et les bateaux de pirates, la société Klikobil revisite toutes les anciennes collections que la célèbre marque de jouets allemande a fabriquées depuis sa création en 1974.
Installée à Drémil-Lafage, petite commune de la Haute-Garonne située à 16km à l'est de Toulouse, la jeune société y a ouvert sa première boutique pour compléter son site de vente en ligne sur internet et exposer ses dioramas. Une seconde boutique a vu le jour le 1er octobre dernier, en plein centre de Toulouse. Au total, entre ses deux vitrines et sa boutique virtuelle, Klikobil propose quelque 6.500 références qui vont de la pièce détachée au décor complet.
"Nous achetons les Playmobil auprès de particuliers. Nous les démontons entièrement, les nettoyons avant de les reconstituer et de les revendre à des tarifs d'occasion. Notre concept est unique en France et en Europe", explique Olivier Boulanger, cogérant de Klikobil. A 35 ans, cet ancien serveur qui a passé quinze ans dans la restauration n'en revient toujours pas "de vivre de sa passion".
"J'ai eu mes premiers Playmobil à six ans, pour Noël. Cela a été une révélation! Ces figurines m'ont ouvert un univers fantastique tout en recréant le monde réel en version miniature", raconte Olivier Boulanger. D'ailleurs, note-t-il, "des pédopsychiatres et des psychologues nous contactent souvent pour nous demander des scènes ou des décors précis dont ils se servent comme outil de travail: une mère avec son enfant, des personnages de couleur, un papi et une mamie, une chambre à coucher ou une cuisine".
Aux côtés de ses deux associés, Laurent Massot, qui anime le site en ligne et Johann Assalit, en charge des expéditions, ce "playmobiliste", comme il aime à se présenter, avoue "jouer toute la journée".
"A travers Klikobil, je partage ma passion avec un public de tout âge, les enfants, bien sûr, mais aussi leurs parents trentenaires qui retrouvent les jouets avec lesquels ils s'amusaient petits. J'aime me transporter dans l'univers Playmobil, remonter les décors, aménager les maisons, mettre les personnages en situation. Le 'prêt-à-jouer' est notre point fort. Il faut que les enfants puissent se projeter tout de suite dans le jeu".
Fidèles aux anciennes collections qu'ils reconstituent en s'appuyant sur les archives de la marque, les membres de Klikobil profitent des possibilités offertes par les figurines, qui se démontent entièrement, pour créer d'autres personnages. C'est ainsi que Tintin, le capitaine Haddock, La Laitière ou encore Karl Lagerfeld ont trouvé leur place au milieu des traditionnels pompiers et, cowboys. Klikobil a même réalisé à la demande de futurs mariés une centaine de figurines personnalisées pour chacun de leurs invités.
Créés en 1974 par Hans Beck, chef de création de l'entreprise allemande de jouets Geobra-Brandstätter, les Playmobil sont aujourd'hui fabriqués à Dietenhohen, siège de la société, à Malte, en Espagne et en République tchèque. Depuis leur première apparition, en 1974 au Salon du jouet de Nuremberg, plus de 2,3 milliards de figurines ont été fabriquées.
Face au géant allemand et sa filiale française, Klikobil avance à pas de Playmobil mais fidélise de plus en plus de passionnés. "Nos relations avec Playmobil France sont bonnes. Nous ne nous situons pas sur le même marché et ils savent bien que nous leur assurons une certaine publicité en mettant en valeur la marque. La seule chose qui nous a été imposée a été de changer le nom que nous avions choisi au départ 'la maison des Playmobil', Playmobil étant une marque déposée", explique Olivier Boulanger. AP


http://www.klikobil.net/